samedi 10 septembre 2016

Reprise de service...

Quatre bébés sont nés ces derniers mois dans mon entourage. J'avais résolu de tricoter mais je suis très très lente au tricot depuis plusieurs mois, entre autres parce que je passe beaucoup moins de temps devant des séries ou des films, la tête prise par le boulot et les préparations de concours.

J'ai donc deux gilets de berger tricotés en 6 mois (de grossesse... je n'avais pas le compas dans l'oeil...) et un gilet puerpuerium qui n'avance guère... (très joli modèle au passage, je recommande, et le patron est gratuit sur Ravelry)... pour rien.

Et quand même, comme je tiens à ce que ces jolis bébés aient un cadeau (de ma part) avant leur majorité, j'ai ressorti ma machine à coudre qui commençait à prendre la poussière.

Voici donc le résultat de trois petites journées de couture avant la reprise...

  • Des chaussons croisés, intérieur en polaire, extérieur en coton, avec la pochette assortie



Modèle trouvé sur Zygzag. La base de découpe du patron, de la naissance à la taille 30, se trouve ici.Difficultés : réussir à tout ajuster de manière identique sur les deux chaussons (doublure ET extérieur....) Beaucoup de découd-vite pour moi sur ce coup-là !

  • Gontran l'éléphant marrant


Modèle trouvé sur Créenfantin, une mine d'inspiration pour réaliser des compagnons en tissus et de petits objets pratiques et jolis pour les bébés.
Pas de difficulté particulière, hormis le point de bourdon que ma machine a du mal à effectuer sans casser le fil (et ça m'éneeeerve !).

  • Un sac à jouets qui servira d'abord de fourre-tout pour bébé
Trouvé sur Isastuce (une autre mine d'or pour des doudous, sacs et objets pour bébé et jeunes enfants...). Explications complètes du montage du sac sur un site en anglais, Sew Mama Sew (site que j'ai bien l'intention d'explorer, il y a l'air d'avoir plein de choses intéressantes...). Les dimensions en système métrique sont sur Petitcitron.



Très joli sac à bandoulière simple, avec une poche extérieure zippée posée sur une grande poche qui fait toute la circonférence du sac. (tissu Ikéa d'il y a quelques années déjà...)
J'ai modifié la bandoulière en lui mettant un passant de réglage pour qu'elle puisse s'adapter aux différentes personnes qui devront porter ce sac (quoique... en général, les loulous s'arrangent aussi pour qu'on leur porte leur sac à jouets...)
Un regret, il n'est pas doublé, les coutures intérieures sont donc juste crantées et je ne trouve pas ça très propre.

Difficulté : l'assemblage n'est pas forcément évident sans photo, et encore il faut réussir à comprendre dans quel sens sont effectués les plis du sac. Ca prend un peu de temps pour trouver le bon sens mais ce n'est pas insurmontable non plus.
Sinon, j'ai fait dessus la "boulette de 00h48", c'est-à-dire la dernière-couture-et-après-j'ai-enfin-fini en me précipitant, et du coup j'ai cousu la bandoulière avec le sac. Un coup de découd-vite (mon ami pour toujours), j'ai recousu, et hop, j'ai accroché un morceau de poche. Re-découd-vite, j'ai laissé tombé, j'ai dormi, et j'ai terminé le tout à tête reposée et yeux en face des trous le lendemain.

Voilà, je ne sais pas quand j'aurai l'occasion de remettre des choses en ligne sur ce blog, vu que ma production couturesque et tricophile est plus rare ces derniers temps, entre autres parce que les enfants grandissent (et ne sont plus emballés à l'idée de porter mes créations), parce que j'ai un nouveau métier prenant de la place de cerveau disponible (et accessoirement un concours à passer), parce que j'ai recommencé à danser, parce que je me suis mise au violon, parce que je cours et que je yogate...

Je pense néanmoins ouvrir un autre blog, qui serait plutôt un recueil de textes, un jour...



dimanche 28 février 2016

Anouk, Alberte et AF

Anouk se cache, elle hésite à sortir.
Alberte a permis de la cacher pendant longtemps. Cache misère, cache mystère. Alberte a le goût de l'anonymat, le parfum des identités virtuelles. Alberte crée, Alberte dit, Alberte pense... Alberte s'exprime. Alberte a une histoire à elle, elle porte un prénom du passé qu'elle a choisi, un prénom pour son avenir, un prénom de plume, léger, aérien, qui chatouille et interroge.
Alberte a surtout caché AF. AF, identité raccourcie, rabougrie, pâlie. AF, moignon de prénom qui ne dit pas son nom. AF, deux lettres qui cachent la mort, la peine, la tristesse. Quand AF se déploie, la tristesse n'est pas loin. Elle se délie aussi par solennité, pour l'état civil, pour se faire engueuler, pour les inconnus. AF  rallongée, c'est une image pas commune, une interrogation, un préjugé. AF en entier c'est une double identité en miroir déformant. AF est étendue sur les vestiges passés, sur une histoire qui n'est pas la sienne et qu'elle a quand même portée, par fidélité, par peur de décevoir ou de ne plus être aimée. En réalité, elle est mieux rabougrie, repliée dans son cocon, cette AF. Tranquille. C'est comme ça que ceux qu'elle aime l'appellent alors après tout c'est bien. C'est moche mais c'est discret. Ca ne pèse pas un âne mort. Ca ne pèse pas une âme morte.

Anouk n'est pas loin. Anouk, celle qui attend pour paraître. Celle qui jette un œil derrière la porte pour voir s'il fait beau dehors. Elle sort une main tendue pour sentir le vent, fait quelques pas discrets, tâte le terrain pour en vérifier les écueils. Pour l'instant le ciel est clair, Anouk s'essaie à vivre avec des gens qui ne connaissent ni Alberte ni AF, même si elle peut en parler parfois. Anouk appréhende l'orage, la tempête, la pluie de sauterelles qui risquent de lui tomber sur la tête lorsqu'elle clamera à la face du monde : "Je suis Anouk, je suis moi, je suis légère et j'existe! Je suis libérée de cette identité trop lourde à porter, je veux vivre pour moi, en dépit des peines de ceux qui m'ont nommée."
Pour l'instant, Anouk peaufine son apparence, elle a un beau parapluie multicolore, de grandes bottes rigolotes et cherche une solution contre les sauterelles. Peut-être décidera-t-elle de rester cachée à l'intérieur d'AF, après tout on y est en sécurité, en terrain connu, et on ne risque pas de faire du mal à ceux qu'on aime et qui ne comprendront pas, de ceux qu'on aime et dont les habitudes seront bouleversées.
Anouk a très envie de sortir mais elle n'ose pas encore. Anouk est en train de comprendre sa force, de prendre des forces. Anouk a soif de liberté.

dimanche 4 janvier 2015

Un second étui pour mes précieuses... Ou l'histoire du tricot maudit

[bonne résolution 2015 : recommencer à écrire sur le blog] [On verra bien si ça tient le mois de janvier] [Comme toutes les bonnes résolutions]

Alors alors alors.... Ça commence par des envies, un peu hors de prix pour ma bourse, il y a deux ans... J'ai souvent bavé soupiré d'envie devant les aiguilles circulaires Knit pro :
Une beauté que seuls les tricoteuses peuvent apprécier...


et le modèle Brynja de tricoteuse d'Islande, en turquoise comme sur la photo, bien que je ne porte jamais de bleu (le rouge et ses dégradés étant les seules couleurs à sortir des couleurs foncées de ma garde robe).
Je kiffe la jupe aussi. Et la ligne svelte. [Un jour elle seront miennes]

Et puis un jour où mes finances étaient moins calamiteuses que d'habitude, je me suis offert un kit de base Knit pro, auquel j'ai cousu avec amour et beaucoup de tissu et de jurons une petite pochette, me promettant d'enrichir ma collection au fil des occasions. Si je retrouve des photos je les mettrai ici. Je m'étais  inspirée de trousses sur le grand Nénet mondial des couseuses, et j'avais concocté un modèle qui me convenait très bien.

Puis cet été, j'ai sauté le pas pour le Brynja. 
Et me voilà tricotant enfin un pull pour moi, avec des matériaux convenant à mes envies, et deux challenges : tricoter du jacquard, et envisager de découper un tricot. Car oui, ce gilet se tricote en rond, et UNE FOIS QUE TOUT EST TRICOTÉ, on le découpe pour en faire un gilet. J'en transpirais d'avance.

Au bout d'un bon mois (je ne suis pas très rapide...), j'ai enfilé le corps du pull. Bah non en fait. J'avais encore tricoté trop serré, et je ne rentrais pas dedans. 

[interlude déculpabilisant : NON NON NON ce n'est pas la faute à tous les apéros et magrets de canard de l'été. J'y peux rien, moi, si une partie de ma famille habite dans le Gers, les Landes et le Pays Basque et qu'on y mange trop bien.]

Qu'à cela ne tienne, j'ai tout détricoté et recommencé avec une taille de pull et d'aiguille supplémentaires. Le tricot est une affaire de patience. Ou de masochisme, au choix.

En novembre, j'avais terminé le corps du pull et attaqué la première manche. (Alors oui je ne vais toujours pas très vite, MAIS à ma décharge j'ai plein de cours à préparer maintenant, et beaucoup moins de temps à passer à tricoter).

ET LÀ, C'EST LE DRAME. [bonne résolution 2015 n°146 : arrêter d'utiliser cette expression]

J'ai pris le train. Pour aller en formation loin. Et j'ai OUBLIÉ MON TRICOT DANS LE TRAIN. AVEC. TOUT. MON. MATÉRIEL. Laine, aiguilles, crochets, ciseaux, marqueurs. TOUT MON TRESOR.
(Ce jour là un pickpocket a aussi trouvé que mon portable serait mieux dans sa poche que dans la mienn, et le TGV a décidé de partir sans moi) (y'a des jours où on ne devrait pas se lever.)

Je n'avais donc plus que mes vieilles aiguilles droites, et un corps de gilet. J'ai beaucoup pleuré



Pour Noël, je me suis donc offert la collection des aiguilles Knit pro. Le gilet attendra, rapport au fait que si je commande uniquement les pelotes perdues elles ne seront pas du même bain de teinture, et je vais devoir tricoter le corps une troisième fois. (Rapport au fait également qu'une loi de Murphy persistante depuis quelques mois nous a collé aux basques et que le compte en banque n'est pas des plus reluisants).

Et quoi de mieux pour protéger mes précieuses qu'une nouvelle trousse, Knit pro ne fournissant qu'une vague pochette en pvc toute moche?
C'est moche, non ?

N'ayant pas le cerveau à recréer un modèle comme pour ma précédente trousse, j'ai choisi le très bon tuto de la petite vie de So. Et voilà le résultat ! Merci So!






(Pour la suite du tricot maudit, on verra quand mon esprit de tricoteuse ne sera plus perdu dans les brumes de l'amertume et du désespoir...)

lundi 19 août 2013

Concours Ecrire au féminin

Parce qu'il me fallait un challenge (et un sujet) (et une deadline) pour essayer d'atteindre mon rêve, au lieu de le laisser dans le carton mémoriel des "un jour, je serai...", j'ai profité du concours de nouvelles organisé par aufeminin.com.


Je ne me fais pas (trop) d'illusion (enfin juste un peu mais ça fait du bien de rêver), j'ai peu de chances de passer la première épreuve (aka le vote du public) (j'ai l'impression de postuler à la nouvelle star), si ce n'est en comptant sur mes nombreux -et fidèles- zamis z'et lecteurs.


Donc, si vous passez par ici, n'hésitez pas a aller voter là ---> concours Ecrire au féminin - Grigris et vieilles dentelles.


Et n'hésitez pas à me donner vos avis en commentaires (je tâcherai de ne pas être trop susceptible et de garder la tete froide, promis!).

dimanche 28 juillet 2013

Tablier rétro fun vintage

Encore un cadeau pour une amie, dont je me suis rendu compte que de toutes ses années je ne lui avais jamais rien fabriqué! Comme chaque année nous passons quelques jours chez elle, et que nous ne manquerions ce rendez-vous pour rien au monde, j'ai choisi de lui fabriquer un tablier de cuisine rigolo.


Le tuto est en anglais, sur ce site qui regorge de bonnes idées à coudre pour la maison.

Un conseil : soit vous comprenez l'anglais et avez un bon dictionnaire pour les termes de couture, soit vous demandez à quelqu'un de le traduire, mais n'utilisez pas Gougeul Transelette! J'ai voulu être certaine de ne rater aucune information du tuto anglais, et la traduction automatique est encore plus source d'erreur qu'un cerveau inattentif. (Bon d'accord j'ai bien rigolé mais ça n'a pas fait avancer le travail, c't'affaire!). 


À part ça... Très joli rendu, plutôt simple et agréable à réaliser, MAIS des mètres et des mètres de biais (j'aime pas coudre le biais), quatre énormes boutonnières (ma machine n'aime pas coudre les boutonnières).




Et voilà le travail : 


 


J'y ai ajouté deux porte monnaies à nœuds, un pour ma copine et l'autre pour sa sœur qui nous accueille à bras ouverts aussi. Première fois que je fais ce genre de porte monnaie, de nombreux tutos existent sur le Nénet, c'est simple et ça fait un cadeau sympa je trouve.

Les fermoirs ne sont pas simples à trouver, je les ai achetés sur Alittlemercerie.


J'ai aussi trouvé un tuto pour réaliser un porte monnaie en triangle, avec deux boutons pression. J'aime le côté logique et géométrique de ce modèle archive simple. Peut être un jour le ferai-je en cuir....



À l'heure où j'écris cette note, j'espère que ça leur fera plaisir! (Car cette note s'auto-publiera dans 10...9...8...7... 6...5.... jours)




Cadeaux pour maîtresses

Je n'en fais pas souvent, par manque de temps, de sous, ou simplement d'envie.


Mais cette année la Merluchette quittait une maîtresse qui l'avait accompagnée en petite et moyenne section, et avait laquelle je me suis vraiment bien entendue (j'ai même accompagné la classe plusieurs fois à la salle de sport, c'est dire!) Et deux ATSEM tout aussi gentilles.


Et du coup il a fallu trouver une idée pour les maîtresses de la Sauterelle et du Zou. Soit trois maîtresses en plus (oui, pour la remplaçante du mardi aussi).


Donc, des sacs à tartes. Quelques jolis torchons, quelques heures de couture, et hop, 6 sacs à tarte pour les "mécresses" (c'est rigolo le correcteur automatique d'Apeul me propose "mécheuses").


Pour le tuto... Faire une recherche Gougueul, on en trouve plein et je n'en ai pas suivi de particulier.



Couture compulsive


Samedi dernier j'ai amené notre compagnon a quatre pattes, jeune et foufou, à son premier cours d'éducation canine. Une jeune femme y portait un petit short, et moi j'essayais de trouver une prestance confortable avec ma robette (car en été je ne porte que des robettes). Je la trouvais fort à l'aise et jolie en plus, cette jeune propriétaire de bouledogue dont le gabarit correspondait au mien (la jeune femme, pas le bouledogue... Même au niveau pileux, je vous vois rire au fond de la salle!). 


Le short était jusque là, dans mon esprit, associé au sp... au sp... (Oui car même si je pratique régulièrement, et avec plaisir, la chose depuis un an, la devise de Churchill "No Sports" a longtemps été mienne). Le short est donc pour moi l'antithèse de l'élégance et de la sexitude, pour peu qu'on soit comme moi doté de poteaux EDF a la place des cuisses (mon passé de gymnaste, enfoui sous le poids des ans, reste visible par son volume cuissal. Oui je fus gymnaste avant d'adopter l'hygiène de vie churchillienne).


Je projetais donc en mon for intérieur une virée chez un marchand d'articles de sp... (Non je n'y arrive toujours pas). Puis l'état de mon compte en banque me revint à l'esprit.


Qu'à cela ne tienne, je pris un pantacourt dans mon armoire (pantacourt gracieusement donné par une mienne amie pourvue d'1m80 de stature, qui par conséquent sur moi donne l'effet bien connu du "feu de plancher" ou de "pêche aux moules" selon qu'on soit fils de pompier ou de marin), une paire de ciseaux, une machine à coudre, mon tissu préféré du moment, du thermocollant (oui j'ai un peu triché aussi), et... Tadaaaaaaa :


(Je crois que c'est la dernière fois que je vous montre mes fesses sur ce blog.)